Article / 2 min. de lecture - mise en ligne le 30/05/2023
E-commerce : un potentiel omnicanal encore peu exploité par les commerçants Français
ShipStation et Packlink ont conduit une nouvelle enquête sur les habitudes d’achats et de ventes des consommateurs et e-commerçants français, ainsi que celles de leurs voisins européens (Royaume-Uni, Espagne, Italie, Allemagne et France. Constat : l'e-commerce reste sous exploité.
Les Français restent très attachés aux achats en magasin
Sur les douze derniers mois, près d’un Français sur trois (32,8 %) affirme avoir acheté ses produits non-alimentaires uniquement en magasin. Ce chiffre positionne la France bien loin devant ses homologues européens, où la part des achats exclusivement en physique est plus restreinte : 23,9 % pour l'Allemagne, 23 % pour l'Espagne ou encore 15,3 % pour le Royaume-Uni. À l'inverse, les Français ne sont que 11,1 % a réalisé leurs achats non-alimentaires exclusivement en ligne. En revanche, plus d’un consommateur français sur deux (55,2 %) est adepte de l’omnicanalité, soit le fait de réaliser ses achats aussi bien en magasin qu’en ligne.
Mais toutes les catégories de produits ne sont pas logées à la même enseigne en matière d’omnicanalité : si les achats de vêtements (76 %) ou d’articles de maison (61,6 %) sont plus largement réalisés en ligne, ce n’est pas le cas des produits de jardinage et bricolage (36 %) ou des appareils électroniques (50 %). Pour ces derniers, les Français sont les Européens qui effectuent le moins d’achats en ligne, avec une moyenne européenne de 60,3 % de e-consommateurs ayant acheté un appareil électronique ces 12 derniers mois. A contrario, les Français ont la particularité d’être les plus gros acheteurs en ligne de livres, jeux et jouets pour enfants. Avec 61,8 % des interrogés ayant acheté ces articles en ligne, ils dépassent largement la moyenne européenne de 55,7 %.
Les commerçants investissent peu les canaux privilégiés par les e-consommateurs
L’étude montre que les Français qui consomment en ligne privilégient majoritairement les marketplaces (59 %), bien loin devant les sites (24,4 %) et applications (13 %) créés par les marques ou les réseaux sociaux (2,8 %). Pourtant, les vendeurs français ne semblent pas investir en priorité les canaux privilégiés par les consommateurs de l’Hexagone et des divergences apparaissent : 65,1 % des e-commerçants français déclarent mettre en ligne leurs produits directement sur leurs propres sites et seulement 30,2 % sur les marketplaces, soit le chiffre le plus bas en Europe, loin derrière le Royaume-Uni (66,6 %), l’Italie (68,4 %) ou encore l’Allemagne (75,9 %). Plus encore, aucun commerçant français interrogé n’a déclaré vendre via sa propre application, ce qui contraste avec les 13 % de Français désignant cette option comme leur canal d’achat favori.
Si les consommateurs français semblent encore très attachés à l’achat en physique, on observe malgré tout une forte tendance à l’omnicanalité. Toutefois, il ne s’agit plus seulement d’équilibrer correctement ses présences physique et en ligne, mais aussi d’identifier et de multiplier les points de contact en ligne selon les habitudes des consommateurs. En 2023, les marketplaces représentent un canal incontournable si l’on souhaite atteindre une cible française ou européenne. Il devient donc urgent pour les commerçants d’investir ce type de canaux s’ils souhaitent rester compétitifs dans les mois à venir.
Matthew Trattles, VP of Revenue chez Auctane (groupe opérationnel de Packlink et ShipStation).
.