Article / 2 min. de lecture - mise en ligne le 12/06/2023
Comment réduire sa charge au travail et mieux la vivre ?
La charge au travail : tout le monde est concerné. Mais la comprenez-vous réellement ? En dissociant les formes de charge de travail, on arrive à mieux la gérer. Décryptage avec Qualisocial.
1 - D'abord, la charge prescrite
Il s'agit de celle qui nous est dictée par autrui, souvent par des facteurs extérieurs : le manager, la fiche de poste, les objectifs que l’on nous donne mais aussi ceux que l’on se donne, avec la concurrence, l’ambition, l’évolution technologique…Avec toutes les crises que nous vivons, elle est très forte en ce moment.
La solution
Redéfinir la stratégie face aux enjeux auxquels nous sommes confrontés. On ne part pas courir le marathon avec de mauvaises chaussures.
2 - Ensuite, la charge réelle
Elle aussi est en hausse. Elle est celle que nous vivons réellement au quotidien. Si tout se passe bien, elle est cohérente avec la charge prescrite, mais dès lors qu’il y a des impondérables, des retards des autres services, des contradictions internes, elle explose. Elle a la particularité d’être unique et personne, hormis nous-même, ne peut réellement l’estimer.
La solution
Dialoguer sur le contenu et l’organisation du travail et les faire évoluer en fonction des irritants. Pour cela, il faut permettre l’expression et éviter les tabous.
3 - Et enfin, la charge vécue
Celle-ci est subjective et évolue en fonction de facteurs liés à l’individu : la confiance en l’avenir, le soutien social, le plaisir à travailler, la fatigue actuelle, le stress...Avec un climat social dégradé, cette charge est certainement moins bien vécue en ce moment qu’avant.
La solution
Prendre soin de soi. Nutrition, activité physique, activité sociale, sommeil de qualité et échange sur son vécu sont les ingrédients de la recette miracle pour mieux apprécier sa vie et la charge à laquelle on est confronté.
Un nombre important de recherches scientifiques portent sur le concept de « charge de travail » démontrant les impacts pour la santé mentale et physique des travailleurs. Toutefois, l’usage même du terme « charge de travail » semble insuffisant voire trompeur dans la recherche de solutions. En effet, il induit une pensée réflexe : le fameux « trop de travail » et donc une réponse standardisée, parfois non adaptée. Demain, lorsqu’un.e salarié.e vous confiera qu’il ou elle est « sous l’eau e, dépassez l’idée même de charge tel un poids et pensez activité globale de travail, à l’image de la multitude de causes pouvant occasionner une telle plainte : process et organisation du travail, outils de travail, formation et compétences, relations ou conflits interpersonnels, communication, égalité de traitement…
Clélia Sacadura - psychologue du travail
Livre blanc sur les étapes pour agir sur la charge de travail