Article / 3 min. de lecture - mise en ligne le 11/10/2023
Christine Albanel nommée à la présidence de l’ARPP
Christine Albanel, ancienne ministre, proposée au Conseil d’administration par François d’Aubert, lui succédera à la présidence de l’ARPP en Novembre 2023.
Réuni ce 11 octobre 2023, le Conseil d’Administration de l’Autorité de Régulation professionnelle de la Publicité (ARPP), composé de quatre collèges : annonceurs, agences, médias et représentants de la société civile, a approuvé la proposition de son président, François d’Aubert, pour lui succéder en novembre prochain, de désigner Madame Christine Albanel, ancienne ministre.
Lui-même ancien ministre choisi par le Conseil d’Administration de l’ARPP, en 2011, pour succéder à Monsieur Dominique Baudis appelé par le Président de la République à prendre la fonction constitutionnelle de premier Défenseur des Droits, François d’Aubert n’a pas souhaité solliciter un nouveau mandat comme il l’avait annoncé lors de l’Assemblée générale annuelle de l’ARPP du 5 juin 2023.
Conformément aux statuts de l’ARPP, au titre de « Haute Personnalité Indépendante » élue par les Administrateurs de l’ARPP, la présidence est une responsabilité non exécutive pour un mandat reconductible de quatre ans ; association fondatrice du Fonds de dotation de l’ARPP, elle le préside de droit, ainsi qu’exerce la vice-présidence d’une des trois instances associées au dispositif d’autorégulation professionnelle concertée avec la société civile, le Conseil de l’éthique publicitaire (CEP).
Honorée par cette proposition et le vote unanime des administrateurs de l’ARPP, Christine Albanel a exprimé tout l’intérêt que lui inspire le dispositif de régulation professionnelle de la publicité concertée avec la société civile conçue par l’ARPP et qui s’est renforcé au fil des huit décennies d’existence, dans une démarche volontaire et sans aucun financement public. « La publicité, c’est le vivant, le désirable, l’imaginé, le reflet fidèle d’une époque, dans ses icônes comme dans ses tabous, dans ses audaces comme dans ses retraits. La publicité est tout simplement passionnante. C’est pourquoi j’ai été heureuse et honorée de la proposition qui m’a été faite de présider l’ARPP, et de succéder à mon ami François d’Aubert. Je pense que l’autorégulation est un exemple à suivre dans notre France tellement colbertiste, et que les enjeux du secteur sont plus considérables que jamais, enjeux économiques, enjeux éthiques, mais aussi enjeux esthétiques, car la publicité est d’abord une création, et c’est pour cela qu’elle participe de notre imaginaire collectif » a-t-elle précisé.
Le Conseil d’Administration a par ailleurs soutenu la proposition de M. Dominique Wolton, Président du Conseil de l’Ethique Publicitaire, de nommer François d’Aubert à l’issue de son mandat au titre de « Personnalité Qualifiée » de cette instance associée à l’ARPP dans le but de « perpétuer les échanges tenant compte de sa remarquable expérience ».
Biographie de Christine Albanel
Christine Albanel, agrégée de lettres et Conseillère d’Etat honoraire, a fait l’essentiel de son parcours auprès de Jacques Chirac. D’abord à la mairie de Paris, puis à Matignon de 1986 à 1988, puis de nouveau à l’Hôtel de ville comme directeur adjoint du cabinet du maire, avant de rejoindre l’Elysée en 1995 comme conseillère à la culture et à l’éducation, et aux relations avec les cultes. Elle était de surcroît la principale « plume » de Jacques Chirac pour les discours de sa compétence (dont le Vel d’Hiv) et pour les discours politiques. En 2000, elle est nommée Conseillère d’Etat au tour extérieur, puis en juillet 2003, Présidente de l’Etablissement public de Versailles. En mai 2007, Nicolas Sarkozy, élu Président de la République, la nomme Ministre de la culture et de la communication dans le gouvernement Fillon. Elle y porte notamment la loi sur la protection du droit d’auteur sur Internet (loi HADOPI) et la loi sur l’audiovisuel public. Elle quitte le gouvernement lors du remaniement de juin 2009, et après une mission sur le livre numérique, rejoint le comité exécutif du groupe Orange. D’abord en charge de la communication et de la marque, elle devient en 2012, responsable de la RSE, Diversité et Solidarité, Présidente déléguée de la Fondation Orange, et, côté contenus, Présidente d’Orange studio. Elle quitte le groupe en 2020, crée une société de conseil, prend la Présidence du comité d’éthique de France Télévisions, du CA de Sciences po Saint-Germain-en-Laye et de l’Advisory board du groupe OMNES éducation. Elle est également membre des CA du Musée du Quai Branly, de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de Notre-Dame, et d’Universciences. Elle a fait deux mandats de six ans au Conseil Régional d’Ile-de-France
Elle est également l’auteur de trois pièces de théâtre jouées à Paris dans les années 1980 (Essaïon, Comédie de Paris et Petit Odéon) - La maison Ambuse (JC Lattès, 1981), Hôtel Jawat et de la Plage (1983), Barrio Chino (Actes Sud, 1992) - et d’un roman Une mère insensée publié chez Flammarion en 1993.