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Article / 4 min. de lecture - mise en ligne le 06/10/2022

Baromètre RSE 2022 : bien mais peu mieux faire !

Si le concept de Responsabilité Sociales des Entreprises est apparu dans les années 60, la RSE s'impose désormais aux comme un enjeu stratégique pour les entreprises. Levier de croissance, atout pour la marque employeur... où en sont les entreprises ?

Vendredi, publie la seconde édition de son Baromètre RSE réalisé auprès de plus de 1 000 entreprises de toutes tailles et de tous secteurs. Traitées par l’association Data for Good, ces données sont notamment destinées à capter et identifier les grandes tendances et évolutions de l’engagement des entreprises.

Les principaux enseignements et chiffres clés

Les entreprises ont pris conscience de l’importance d’agir

  • La réponse aux enjeux sociaux et environnementaux demeure un moteur important pour 86 % des interrogés, mais l’image de marque et la fidélisation client sont en tête des critères de motivation des Grands Groupes et ETI.
  • 63 % des entreprises ont leur département RSE présent au COMEX et 64 % des entreprises n’ont pas de difficulté à impliquer leurs dirigeants.
  • La cause environnementale reste la thématique N°1 des politiques RSE : 86 % des entreprises interrogées affirment avoir déjà sensibilisé leurs salariés sur le sujet ; +8 % des entreprises ont mis en place des actions d’intérêt général VS 2021.

Mais l’absence d’accélération des entreprises se fait ressentir

  • 82 % des entreprises déclarent manquer de temps pour accélérer leur politique RSE
  • 1 entreprise sur 3 déclare également n’avoir ni le budget et/ou ni l’équipe allouée
  • Plus d’1 entreprise sur trois estime que ses salariés sont assez peu engagés
  • Le traitement des thématiques reste inégal : 80 % des entreprises ne mettent en effet aucune action en place pour favoriser l’inclusion des personnes LGBTQIA+

La transition sociale et environnementale des entreprises avance…

Les entreprises ont pris conscience de l’urgence d’agir : la réponse aux enjeux sociaux et environnementaux demeure un moteur important pour 86 % des interrogés.

Si les entreprises ont pris conscience de l’urgence d’agir, les raisons de leurs engagements diffèrent en fonction de leur taille. Faire de la RSE pour faire plus de business, c’est dans cette démarche que s’inscrit la politique RSE des Grands Groupes, ETI et PME. L’image de marque et la fidélisation client en tête des critères de motivation, révèlent une priorisation de l’attractivité commerciale et/ou RH. Pour les TPE sondées, répondre à l’urgence sociale et environnementale reste la motivation principale de leur politique RSE.

On remarque également que les obligations légales ont un véritable rôle d’incitation à la mise en place d’actions. En effet, elles sont le 2e vecteur le plus important pour 96 % des Grands Groupes. En ce sens, 100 % des grands groupes interrogés auront réalisé leur bilan carbone fin 2022 et 88 % des entreprises concernées par l’obligation de mesurer leur index égalité l’ont fait.

La RSE s’impose de plus en plus aux plus hauts niveaux stratégiques et décisionnaires : 63 % des entreprises ont leur département RSE présent au COMEX

On observe que 64 % des entreprises n’ont pas de difficulté à impliquer leurs dirigeant.es (vs 55 % en 2021) démontrant une vraie prise de conscience de l’importance de la RSE de la part des directions d’entreprises. Si à l’instar de 2021, les TPE sondées présentent le plus fort taux de représentation de la RSE au COMEX (75 % en 2022), on observe également une véritable évolution du côté des Grands Groupes (+9 points vs 2021) et ETI (+10 points vs 2021).

Une telle représentation reste notamment un réel levier pour avoir plus de ressources dédiées au sujet : 77 % des entreprises dans lesquelles la RSE est au COMEX ont un budget, contre 58 % des entreprises dans lesquelles la RSE ne l’est pas.

L’environnement reste la thématique n°1 des politiques RSE : 86 % des entreprises interrogées affirment avoir déjà sensibilisé leurs salariés sur le sujet

Dans un contexte d’urgence climatique majeure, à l’instar des résultats du Baromètre RSE de 2021, l’environnement reste la préoccupation principale des entreprises. Également, 73 % d’entre elles auront réalisé leur bilan carbone au moins une fois avant la fin 2022 et 94 % se fixent déjà des objectifs de réduction de GES notamment concernant les achats responsables, la mobilité durable ou encore l’écoconception.

Les entreprises s’engagent également de plus en plus pour l’intérêt général. En effet, 77 % des entreprises répondantes ont déjà mis en place des actions d’engagement sociétal ou de philanthropie, contre 69 % en 2021. Une augmentation significative liée entre autres à une actualité particulièrement impactante comme la guerre en Ukraine qui a suscité une vague de solidarité. Les collectes de matériel ou produits restent les actions solidaires les plus populaires : plus de la moitié des entreprises (55 %) en ont réalisé.

Mais des freins au déploiement de la RSE persistent encore

Un manque de ressources persistant qui freine l’accélération de la RSE : 82% des entreprises déclarent manquer de temps pour aller plus loin dans leur politique RSE

À l’instar de 2021, même si les entreprises affirment leur volonté d’une démarche active, le manque de ressources (temps, main-d’œuvre, budget) les impacte majoritairement dans la concrétisation de leur approche sociale et environnementale. Pour la 2e année consécutive, le manque de temps reste le frein principal au déploiement de politiques RSE. La seconde raison réside dans les difficultés à mesurer l’impact de leurs actions RSE, pour 70 % des entreprises. 1 entreprise sur 3 déclare également n’avoir ni le budget et/ou pas l’équipe allouée.

Une mobilisation encore difficile des salariés : Près de 59 % des entreprises répondantes estiment que seule une « petite partie » de leurs équipes, voire « très peu de salariés » sont impliqués dans leur démarche RSE

Dans la majorité des entreprises répondantes, les salariés sont en effet assez peu impliqués dans les démarches RSE : plus d’une entreprise sur trois (37 %) estime que ses équipes sont assez peu engagées (entre 5 et 25 %), et 22 % affirme même que moins de 5 % des salariés sont impliqués. Pour pallier cela, 84 % des entreprises mènent des actions de sensibilisation auprès de leurs équipes, notamment par le biais de partages de contenus, d’affichages dans les locaux, mais aussi l’organisation d’évènements et challenges spécifiques. La sensibilisation reste la pratique phare des politiques RSE afin d’inciter les salariés à s’investir sur le sujet.

Un traitement inégal des thématiques au sein des politiques RSE : Les questions LGBTQIA+, grandes absentes des politiques sociales et de sensibilisation

Il est important de noter que certaines thématiques mobilisent moins les entreprises. C’est notamment le cas des questions LGBTQIA+. 80 % des entreprises ne mettent en effet aucune action en place pour favoriser l’inclusion des personnes LGBTQIA+, un chiffre en hausse de 10 % par rapport à 2021. Également, seulement 16 % des entreprises sensibilisent leurs salariés à ces questions.

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