Article / 4 min. de lecture - mise en ligne le 26/09/2022
Economie circulaire : quelles sont les attentes des Français vis-à-vis des entreprises ?
L'économie circulaire, qui attire elle de plus en plus de Français, regroupe des actions telles que le recyclage, la production de biens durables ou encore les achats de seconde main. Quelles sont les attentes des Français vis-à-vis des entreprises ?
Une crise planétaire, c’est le constat préoccupant dressé par l’ONU cet été. L'urgence climatique est au cœur des débats et certaines habitudes de production de la part des industries et de consommation des populations sont pointées du doigt. Face à l'urgence climatique des mesures durables sont mises en place à l'image de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, (février 2020).
Mais les Français sont-ils familiers avec le concept de l’économie circulaire ? Quelles sont leurs attentes vis-à-vis des entreprises ? Des questions auxquelles Capterra a tenté de répondre dans une nouvelle étude menée en août 2021 auprès de 1010 consommateurs français.
L’économie circulaire, un concept familier pour 67 % des Français
Le concept d’économie circulaire apparaît officiellement en 2015 en France dans le cadre de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Ce modèle, basé principalmeent sur 7 axes, est défini comme un principe économique et de production visant à étendre le cycle de vie d'un produit en le réutilisant, réparant et recyclant.
39 % des répondants à cette enquête connaissent le concept d’économie circulaire et sa dénomination, et 28 % en connaissent les fondements sans en connaître toutefois le nom exact. Au contraire, 15 % ne connaissent ni le nom ni le concept.
Les Français sont-ils conscients de l’impact écologique de leur consommation ?
Même si la responsabilité des entreprises quant à l'élaboration et au façonnement de produits répondant aux principes de l'économie circulaire est grande, la responsabilité des Français et des consommateurs l’est tout autant. Ils semblent d’ailleurs conscients de leur impact : à l’affirmation « Je pense que mon comportement et mes décisions peuvent avoir un impact positif sur l'environnement », 58 % se déclarent « d’accord », 30 % « tout à fait d’accord ». Ils ne sont en « revanche qu’une faible proportion à indiquer leur désaccord (3 %), voire à être fortement en désaccord (9 %).
Quelles sont les actions écologiques menées par les Français ?
Trois actions apparaissent comme réalisées plus régulièrement par les participants :
- Faire ses courses avec des sacs réutilisables (86 %)
- Séparer des ordures de matériaux recyclables fréquemment (83 %)
- Déposer des biens électroniques dans les centres de recyclage dédiés (55 %)
Au contraire, les actions qui ne sont jamais réalisées par une majorité de Français sont les suivantes :
- Le covoiturage (46 %)
- La participation à des programmes de rachat (43 %)
- Le compostage (33 %)
L’influence de l’économie circulaire sur les décisions d’achat des consommateurs
Malgré sa mise en place par les gouvernements, le modèle d’économie circulaire n’est pas uniquement stimulé par ces derniers mais aussi par les consommateurs eux-mêmes : en septembre 2021, 94 % des consommateurs français disaient déjà vouloir une consommation plus responsable.
À l’affirmation « Je préfèrerais acheter des produits d'une entreprise qui applique les principes de l'économie circulaire », on note une nette préférence des consommateurs pour les entreprises produisant des biens de consommation selon ce principe (87 %) : 66 % expriment leur accord avec cette affirmation et 21 % estiment même y adhérer fortement.
L’économie circulaire, est-elle pour autant un facteur crucial ?
C’est ce que corroborent les réponses des participants, puisque 58 % de répondants se disent prêts à ne plus acheter auprès d’une entreprise ne pratiquant aucune action d’économie circulaire. Au contraire, seulement 7 % sont totalement en désaccord avec l’idée de ne plus acheter un produit ou service en particulier à cause des actions de l’entreprise.
Quels sont les secteurs les plus investis aux yeux des consommateurs ?
Parmi les types d’industrie qu’ils qualifient de « quelque peu investi(s) » à « très investi(s) », se détachent l’industrie du textile (49 %), l’ameublement (46 %) et l'électronique (45 %).
Ceux qui sont toutefois jugés comme « peu investis » voire « pas du tout investis » sont l’industrie chimique (81 %), le secteur automobile (62 %), la construction (61 %), et l’alimentation (56 %).
Quelles sont les attentes des Français en matière d’économie circulaire ?
Parmi les actions prioritaires que les consommateurs attendent en matière d’économie circulaire, sont mentionnées :
- le recyclage (75 %)
- le reconditionnement ou la remise à neuf des produits (67 %)
- l’extension du cycle de vie des produits (65 %)
- la réutilisation des matériaux dans leurs processus de production (59 %)
- la fabrication de produits renouvelables (58 %)
- la réduction par les entreprises de leur consommation énergétique (57 %).
Une plus grande transparence des entreprises
L’obligation de faire mentionner le pourcentage d’éléments recyclables fait également partie des actions demandées aux entreprises pour informer au mieux les consommateurs. Ils sont près de 90 % à vouloir plus d’informations affichées et plus de transparence quant aux efforts menés par les marques en matière d’économie circulaire.
Une supervision accrue du gouvernement
Parmi les consommateurs interrogés, 91 % estiment que « les gouvernements devraient surveiller davantage la conformité des entreprises avec les processus d'économie circulaire ».
L'économie circulaire est donc un facteur stratégique primordial pour les entreprises. De plus en plus de consommateurs prêtent attention au type de produits qu’ils achètent et prennent conscience de leur impact sur l’environnement. Les entreprises ont donc plutôt intérêt de mettre en place des actions pour répondre à cette demande croissante mais aussi pour répondre au défi de la problématique écologique et climatique à laquelle nous devons faire face depuis plusieurs années et à l’avenir.